top of page

Parcours

Ma passion pour la « Matière Pierre », relief, volume, texture, s’est révélée au cours de ma jeunesse , entre les Côtes d’Armor et les Pyrénées orientales d’où je suis originaire. Entre granits et schistes. De mes études aux Beaux-Arts et Métiers d’Art (1972 à 1977) j’apprends à faire naître l’émergence du trait, la force d’expression qui en émane, issue du geste et du mouvement par le dessin et la couleur.


La rencontre avec un artisan d’art dinandier, Jean-Marie Soler ouvre un champ de pratiques techniques originales et créatives : travail du métal martelé, patiné au feu et aux oxydes, gravé (cuivre, étain, bronze, maille, chort, zinc).
Nous créons des mosaïques d’ardoise, grès et marbre à partir de sphères en étain qui suggèrent un mouvement de croissance, d’éclosion, de rayonnement (de 1977 à 1984)
Je comprends alors comment cette « Matière Pierre », résistante, solide, émergeant de l’écorce terrestre, travaillée par l’action du feu, de l’eau, du vent, contient une forme de vie plus lente en métamorphose constante.


Faire le lien entre ces deux extrêmes, impulsion du trait par le graphisme et interprétation du dessin à travers la découpe de l’ardoise et du marbre plus élaborée, plus longue devient mon axe de recherche. Des mosaïques, bas et haut-reliefs sont réalisés (de 1985 à 2000) d’après des esquisses alliant des sensations d’élan, d’envol, d’expansion, d’enroulement spiralé à des textures contrastées : ardoise d’Espagne, d’Écosse, ocre marbre, tuile orangée, pierre de grès rouge ou violette…Cette transformation du dessin nécessite un travail vigilant d’approche et de préparation du support, où chaque étape, constitution du relief, découpe, recouvrement, assemblage, participe à l’achèvement de la composition.


Une autre rencontre avec la famille d’un Maître Verrier Français permet d’amplifier mes connaissances. Je découvre l’œuvre et l’atelier de Henri Martin Granel (1914 -2008), architecte de formation, créant une nouvelle voie d’application du verre dans l’architecture contemporaine et les églises du XXe siècle. Le pouvoir captivant et magique de la lumière transperçant le verre coloré me conduit à intégrer des pâtes de verre et des dalles de verre aux bas-reliefs nouvellement produits. Je réalise la composition du "Toit aux Oiseaux" (1993) mosaïque située en extérieur.
 

L’observation de la nature, du végétal et des éléments naturels oriente mon travail du mouvement entre 2001 et 2017.
Je participe à 2 expositions en 2006, (thème : Aux Portes du Soleil) et en 2009, ( thème : Un Nouveau Monde ) avec 25 artistes dans un parc en Belgique près de Liège. Le thème proposé fait l’objet d’une installation extérieure exposée pendant 1 an, chaque artiste proposant un projet soumis à sélection.

(2006 : "La Porte du Soleil" - 2009 : "La Roue Étoilée")


Le monde minéral m’apparait vaste, défiant notre espace terrestre.
Ces observations me portent à réfléchir sur ce que je veux transmettre. J’entreprends alors une pratique corporelle plus silencieuse et méditative active : le Mei Hua Zhuang (art martial traditionnel inscrit au patrimoine culturel de la Chine) qui complète et enrichit ma découverte du Yoga (1995). D’une part le souffle, le geste,la posture juste, d’autre part la coordination de la mise en mouvement et des enchaînements appliqués par une ou plusieurs personnes, la
confrontation de son espace à celui de l’autre. Ces deux expériences fortifient mon travail par une vision plus réaliste et plus communicative, augmentant la part de temps consacré au dessin et aux techniques rapides.

 

D’autres univers éclosent alors, souterrains, terriens , lunaires, sub-lunaires, habités par
des personnages humains où l’énergie du minéral étincelle, chemine et se propage.
Ces fenêtres d’univers différents bâtis de pierre me guident du monde du rêve vers le concret, de l’imaginaire vers le réel, de l’intérieur vers la nature.

Martine Bassole | 100 Route de L'Escaladou 34190 CAZILHAC | 06 13 07 16 50 | martine.bassole@hotmail.fr

bottom of page